pour limiter le réchauffement climatique, il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre. et pour y arriver, chaque personne peut agir à son échelle.

selon ce graphic publié en 2018, remplacer ses ampoules traditionnels par des LEDs émet 100kilos de gaz à effet de serre en moins chaque année

devenir végétarien économise 800 kilos par an

renoncer à conduire une voiture à essence, 2 tonnes4

mais il y a plus efficace, bcp plus efficace, en une seule action, un humain peut éviter équivalent de 58 tonnes de gaz à effet de serre par an. pour cela, il suffit d'avoir moins d'enfants. un enfant en moins, c'est 58 tonnes de gaz à effet de serre en moins chaque année, chaque année, ce chiffre spectaculaire circule dans les médias depuis plusieurs années, mais peut on le prendre au sérieux? faut il arrêter de faire des enfants pour sauver le climat ?

pour ce faire une idée, il faut déjà voir d'où viens ce chiffre, il reprend les valeurs données dans cet article de 2017, elle même, adapté d'un autre article publié en 2008. voici comment les auteurs ont fait leur calculs, l'idée de départ est simple : chaque parent est responsable de la moitié des émissions de ses enfants, et ceux, à chaque génération. pour chaque nouvelle enfant, un parent est donc responsable de la moitié des émissions de cet enfant, d'un quart des émissions de ces petits enfants, et ainsi de suite.

le poids total de ces émissions dépend de 3 paramètres,

un, le taux de fécondité, 生育率，plus il y a d'enfants, plus il y a de gaz à effet de serre

deux, l'espérance de vie, plus les enfants vivent longtemps, plus ils en émettent

et bien sur, trois, les émissions moyennes de gaz à effet de serre par personne

un enfant américain émettra plus qu'un enfant indien, par example,

les auteurs de l'article ont calculé le poids des émissions de la descendance dans le 11 pays les plus peuplés du monde. selon eux, la descendance issue d'un enfant émet donc 9441 tonnes de CO2 au US, 1384 tonnes en Chine, et 171 tonnes en Inde.

mtn, prenons dans cette liste les émissions de la descendance dans 3 pays, US, Jp et Russie, la moyenne de ces 3 chiffres donne 4655 tonnes,

pour comparer à des émissions de CO2 annuelle, divisons le tout par un nombre d'année, prenons par example la durée de vie moyenne du parent à l'origine de sa descendance, disons 80 ans, et voilà, on retrouve les chiffres du graphique de départ.

lorsqu'un humain fait un enfant, c'est comme s'il émettait 58tonnes CO2 chaque année.

sauf que, ce chiffre pose plusieurs problème,

d'abord c'est une moyenne sur 3 pays, pas forcément représentative, à partir de chiffre qui date de 2005,

ensuite, il considère que les émissions de CO2 par personne vont rester constantes pendant des siècle, or, depuis 2005, elle ont déjà augmenté pour la chine par example, mais elle pourrait aussi dans le meilleur des cas diminuer fortement pour respecter les engagements internationaux de réduction de l'effet de serre.

enfin et surtout, ce calcul comptabilise des émissions sur plusieurs générations, dont certaines ne sont même pas encore nées. la plupart de ces émissions n'auront donc pas lieu sur la durée de vie du parent. quand on parle de 59 tonnes par an, ce sont des émissions futures et hypothétiques qui vont s'étaler sur les décennies voir les siècles.

à l'inverse, si on reprend toutes les autres recommendations, elles ont un effet plus rapide. changer ses ampoules, ne pas prendre l'avion, arrêter la voiture, ce sont des émission en moins à court terme.

or, on sait justement qu'il est urgent de baisser nos émissions dès mtn.

mtn qu'on a compris les limites de ce chiffre, essayons tout de même d'imaginer ce qui se passe à grande échelle si on faisait moins d'enfant.

prenons le cas de la France, depuis les années 60, sa population a augmenté, et voici son taux de fécondité, il est parmi les plus hauts d'Europe, imaginons qu'on applique une politique très restrictive sur les naissances, par example, un enfant par femme, le taux de fécondité descend non pas à 1, mais autour de 1,5, pcq ? parce que les démographes 人口統(tǒng)計(jì)學(xué)家 s'accordent à dire que les mesures de contr?les de naissances, même le plus restrictive n'ont qu'un impact modéré sur l'indice de fécondité. en chine, par example, la politique de l'enfant unique a abouti à un indice de fécondité autour de 1,5.

imaginons une telle révolution de l'indice de fécondité en France, c'est comme ci un tiers de couple en age de procéer décider d'avoir un enfant de moins, ce scénario extreme a été étudié par l'INSEE, regardons ce que ?a signifie pour la population totale, elle diminue, mais très progressivement, si on compare au scénario actuellement le plus probable, cela représente une diminution de 5% par rapport à la population estimée en 2050. et autour de 8% en 2070. cela peut sembler étonnant mais c'est en fait d? un phénomène connu, l'inertie démographique 人口統(tǒng)計(jì)學(xué)慣性

cela se comprend mieux en regardant l'évolution de la pyramide des ages. même si le nbr des naissances chute, il reste encore bcp de personnes dans les tranches le plus agées de la population, qui continuer à faire des enfants.

mtn, qu'est-ce que tout cela veut dire, pour les émissions de gaz à effet de serre?

il se trouve que plusieurs études ont montré que les émissions dépendent de l'age, voici ce que ?a donne pour un habitant des US au cours de sa vie, et pour la France, en première approximation, ?a donnerait donc a peu près ?a pour l'empreinte carbone, sachant que sa valeur en moyenne se situe au tour de 10 tonnes d'équivalent CO2 par an et par personne, elle est plus faible pour les enfants, et atteint son maximum entre 40 et 80ans, réduire la population plus jeune sans réduire la population plus agées, aura donc un effet assez faible sur les émissions à moyen terme.

dans le cas de l'enfant unique en France, on passe de 694 à 682 milles d'équivalence CO2 par an en 2050. soit moins de 2% d'émission annuelle en moins, et en 2070, c'est moins de 6% de réduction des émissions.

comparativement, selon l'évaluation d'une association d'expert sur le climat, rénover l'ensemble des logements anciens pourrait faire diminuer d'environ 8% d'émissions fran?ais chaque année.

avec moins de 2% de réduction, la baisse de la natalité 出生率 laisse donc la France très loin de ses engagements pour 2050,

à savoir, réduire de 80% notre empreinte annuelle pour atteindre notre neutralité carbone.

à l'échelle de la France, faire moins d'enfant aurait donc un effet assez dérisoire 貶值 sur les émissions de gaz à effet de serre

mais qu'en est il à l'échelle du monde ?

les études des effets d'une réduction de la population sur le climat sont peu nombreuse et assez discutés.

celle qui fait référence date de 2010, en utilisant un modèle complexe prenons en compte la pyramide des ages, l'urbanisation, les habitudes de consommation, le niveau de vie, les auteurs calculent les émission de CO2 pour différente projections de population étudié par l'ONU, le scénario moyen représente l'évolution de la population selon un taux de fécondité qui suit la tendance actuelle, le scénario bas, lui, envisage une baisse additionnel de 0,5 enfant par femme, sur 30ans, on observe une réduction des émissions annuelle de l'ordre de 4%,

autant dire, très peu,

et cession ce scénario, en 2100, les émissions seront de retour au même niveau qu'en 2010, ce qui n'est vraiment pas suffisant pour sauver le climat,

ce qui est intéressant sur cette simulation, c'est de voir la part des différents régions du monde. les émissions de l'Afrique subsaharienne, par example, représente très peu, alors que sa population est comparable à celle de la Chine, ?a, c'est parce que ces émission de gaz à effet de serre par habitant en Afrique subsaharienne sont parmi le plus faible du monde, réduire la population des les pays ayant de très faible émissions annuelles a donc un effet restreint sur les émissions mondiales. il semblerait plus efficace de diminuer l'empreinte de carbone individuelles dans les pays le plus émetteurs.

reprenons notre example fran?ais, imaginons qu'on face progressivement passer nos émissions annuelles de gaz à effet de serre de 10 tonnes à 8 tonnes par habitant à l'horizon 2050. c'est un petit effort, voila ce que ?a donne sur les émissions du pays, une réduction de 6,2% des émissions sur les 28ans qui nous séparent de 2050,

sur la même période un peu long que la politique l'enfant unique aurait eu cet effet là, soit une réduction de seulement 0,3% du total des émissions.

conclu:

en théorie, donc, faire moins d'enfant permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais dans l'effet l'efficacité de la démarche met des dizaines d'années à se faire sentir, or ce qui compte face à l'urgence climatique, c'est de réduire les émissions dès mtn, et si on a des enfants, de leur apprendre à émettre le moins possible.

dans cette vidéo, nous sommes concentrés sur les émissions de gaz à effet de serre, mais évidement l'augmentation de la population contribue également à l'épuisement des ressources et la perte de la biodiversité, deux aspects qui méritent qu'on s'attarde sur la question plus longuement, nous n'avons pas non plus abordé l'aspect psychologique et social de la limitation des naissances, mais pour en savoir plus sur l'ensemble de ces sujets, je vous mets des liens d'articles de podcasts et de livres en description